La catéchèse des premiers chrétiens :
un trésor pour la nouvelle évangélisation

Luc 15,1-3

Jésus manifeste la Miséricorde de Dieu dans un monde divisé

Évangile du dimanche 30 mars

Le mot Miséricorde est nouveau à l’époque de Jésus. Il a été créé par Hillel[1] et désigne ce qui ouvre le cœur de l’homme à une vraie relation avec autrui : il ne s’agira pour lui ni de se refermer sur soi ni de s’oublier totalement dans l’autre ou dans un groupe mais de faire l’expérience féconde d’un "moi-nous".

Données introductives sur Luc 15,1-3

Évangile du dimanche 30 mars 2025 - Première partie :

4e dimanche de Carême - Année C
Accéder à la seconde partie (Luc 15,11-32) de la liturgie de ce dimanche.

Synopse de cet évangile :

Dans aucun autre évangile

Complément d'information : Marie Mère de l’Église page 236
Niveau d’enseignement : 1er niveau : catéchèse de Jésus aux familles, "dans les maisons" (pour tous)
Collier évangélique : Collier de la Miséricorde

Note : Le découpage liturgique des évangiles ne révèle pas leur composition en damiers et en colliers de perles. Rétablir cette connaissance - qui structure l'enseignement donné par Jésus Lui-Même - apporterait richesse et facilité d'assimilation à la catéchèse.
Consulter Les colliers évangéliques (2003) et La mémoire en damiers (2023).

L'Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc
chapitre 15, versets 1 à 3

Note de traduction : pour des questions de droits d’auteur qui nous empêchent de publier le texte commun, nous vous proposons ici une traduction de l'Évangile depuis la Vulgate latine et la Peshitta araméenne. Bien qu'imparfaite, notre traduction cherche à favoriser la conservation du contexte de ces deux traditions ecclésiales. La pertinence de cette page tient davantage au commentaire proposé à sa suite.

  1. Or voici que des percepteurs et des pécheurs se mirent à être tout proches de Lui [Jésus] pour L’écouter,
  2. et les scribes et les pharisiens murmuraient et ils disaient : "Les pécheurs, Il les reçoit, et Il mange avec eux."
  3. Et voici la parabole[1] que Jésus leur disait :

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Commentaire et contexte de cet Évangile

La collaboration ou la résistance

Pour comprendre à quel point les Paroles de Jésus ont pu détonner et provoquer le scandale dans la société de son temps, il convient de considérer la situation de haute tension politique dans laquelle l’occupation romaine avait plongé le peuple d’Israël, ainsi que les divisions qu’elle y avait créées.

Beaucoup, parmi le peuple, avaient pris le parti de s’accommoder de la présence de l’occupant romain et ils collaboraient avec l’administration impériale, en lui fournissant les agents dont elle avait besoin pour gouverner le pays ; notamment ces collecteurs d’impôt à l’égard de qui le petit peuple juif entretenait une haine tenace et, en vérité, bien compréhensible.

D’autres, plus attachés à la Torah, se montraient avant tout soucieux de sauvegarder la pureté de la foi d’Israël et de maintenir les traditions du peuple juif. Ils s’étaient raidis dans ce fondamentalisme religieux et cette austérité morale que pratiquaient les disciples de Shammaï. D’autres enfin s’apprêtaient à rejoindre la lutte armée par laquelle les Zélotes caressaient l’espoir, au demeurant bien chimérique, de chasser - manu militari - les légions romaines de toute la Palestine.

Une société où on ne se parle pas

Entre ces groupes, pas le moindre compromis n’était envisageable ; de sorte que chaque habitant se voyait dans l’obligation absolue de choisir son camp ; en se gardant bien de tout contact avec les membres des factions rivales. Or c’est précisément cela que Jésus se voyait le plus reprocher par les scribes, les pharisiens et autres docteurs de la Loi. C’est en poussant des cris d’indignation que tous ces censeurs le voyaient partager sa table avec des filles de joie, discuter avec des Publicains et des femmes adultères ; ou encore accorder la guérison au serviteur d’un centurion de Pilate, c’est-à-dire d’un païen, comme Il l’avait fait pour la fille de Jaïre et de vrais enfants d’Israël.

La Miséricorde pour tous

Jésus était venu pour tous les hommes, sans exception. Il voulait les arracher aux griffes de l’enfer, quel que fût l’opprobre dont ils pouvaient être frappés et quels que fussent les dangers auxquels cela l’exposait Lui-Même.

Aussi prenait-Il les hommes et les femmes là où Il les trouvait, dans l’état de péché où Il les trouvait et dans les milieux sociaux dans lesquels la vie les avait fait naître. Jamais Il ne se laissait rebuter par l’emprise que le démon pouvait avoir sur eux. Il mettait en somme en pratique cette prière qu’Il allait adresser à Dieu à la veille de Sa Passion : « Père, Je ne te demande pas de les retirer du monde, mais de les préserver du Mauvais ». Prière que l’on trouve également à la fin du "Notre Père".

À la suite de ces trois versets, Jésus propose trois paraboles : la brebis perdue, la pièce perdue et le fils prodigue. C’est cette dernière que nous propose la liturgie de ce Dimanche :
Accéder à cette seconde partie (Luc 15,11-32) de la liturgie.

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Pape François célébrant les Journées Mondiales de la Jeunesse en 2016 devant l’Icône de la Miséricorde Divine


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Jean 8,1-11 - La Miséricorde de Jésus pour la femme adultère - Évangile du dimanche 6 avril

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En refusant d’appliquer la lapidation à la femme adultère, Jésus semble curieusement contrevenir à une loi que Moïse a lui-même instituée, comme étant nécessaire au bon ordre de la société. S’Il agit de la sorte, c’est en fait pour ouvrir le cœur des hommes à une exigence morale beaucoup plus haute : celle de la Miséricorde divine. Cela dans un contexte de controverses et de tentative de faux ... Lire la suite >>


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