Les Évangiles : un don précieux de Dieu pour tous

Nous savons mieux reconnaitre aujourd’hui, où tout pourrait aller au pire assez vite, le don extraordinaire de paix fait aux hommes par la venue de Jésus il y a bientôt 2000 ans. Il le fit par ses paroles, ses gestes et les signes de Son Amour pour tous les hommes individuellement.

Un Don pour tous à recevoir d’en Haut : que les Cieux Le fasse pleuvoir sur tous les hommes !

Ce n’est pas une concurrence à la liberté de chacun mais un art de vivre qui protège l’intimité et les choix de la conscience à faire dans la vie de chacun auprès de ses proches ; il propose des recommandations (et non pas des commandements idéologiques ou dictatoriaux ) ; on peut en découvrir progressivement la sagesse selon un art de vivre préparé après plus de mille ans dans la tradition mésopotamienne et parvenu jusqu’à nous par la tradition hébréo-chrétienne et se développant dans les monastères médiévaux et vécu par les couples dans les familles heureuses.

D’ailleurs en témoigne un temps où il faisait bon vivre en Occident : ceci parce que la plupart bénéficiaient d’une civilisation chrétienne où la joie de donner et de recevoir par amour était à la base des comportements de presque tous ; il en résultait une économie de participation sans rechigner aux lourds travaux communs et aux services à rendre aux plus faibles : c’était le souci de presque tous d’y contribuer chacun selon les difficultés de sa propre vie ; certes les maladies de la jeunesse et de la vieillesse étaient le lot de tous mais la dureté du travail allait de pair avec des temps nombreux de fêtes et où s’ouvraient des possibilités de déplacements au loin accessibles aux plus vigoureux : les hommes n’étaient pas repliés sur leurs villages mais eux, et des voyageurs par métier, parcouraient les voies terrestres et maritimes du continent, continuant les échanges à longue distance dont on découvre aujourd’hui l’importance pour partager les connaissances depuis le néolithique…

Nous sommes aujourd’hui dans une société plus complexe avec une économie où l’industrie a permis un perfectionnement de la vie grâce aux efforts de deux siècles ; la vie de la plupart est devenue en de nombreux pays bien plus facile ; même si beaucoup trop n’en bénéficient pas vraiment, on note aussi que, cruellement, des différences extrêmes de facilité de vie deviennent plus visibles, à cause des médias et de leur production de « paillettes » ajoutées en cédant à la facilité de promotion télévisuelle des émotions parmi les riches ; ils ne pensent pas qu’ils découragent ou révoltent les laissés pour compte. Pourtant, presque tous les produits de la technique, même venant de loin, seraient plus que jamais accessibles pour les soins de proximité à donner aux nécessiteux et les aides aux victimes des sociétés les plus modernes ; mais un trop plein de techniques informatiques n’encourage pas les journalistes à dire les rencontres de proximité, de cœur à cœur, qui se font bien plus rares voire sont encouragées à devenir froides en étant quasi toutes virtuelles.

Ainsi nous devons faire un effort urgent pour rétablir des bonnes relations de cœur à cœur avec nos prochains et comprendre pourquoi tant de joies, en résultait auparavant et comment la tradition orale directe doit en être restaurée ; ainsi la joie renaitra dans nos familles et nos communautés grâce à aux échanges. Ceci est urgent parce que le contenu des messages de vie heureuse venant des évangiles est si beau qu’il touchera quasi tous les cœurs et les fera agir pour le bonheur retrouvé de beaucoup.

Nous allons d’abord parcourir les caractéristiques orales des échanges entre les hommes de l’Israël du premier siècle, dans lequel Jésus s’est incarné, pour y voir les éléments qui ont été favorables ou opposés au succès de sa prédication. Mais il nous faut d’abord savoir si ces éléments si caractéristiques peuvent être compris par le lecteur qui n’a été ni élevé, ni n’a vécu, ni ne vit quasiment plus, même en période de vacances, dans des conditions de tradition orale entretenue par exemple par un « téléphone oral » très actif (voir par exemple en Luc 1, 65-66 la transmission rapide dans toute la montagne de la tribu de Juda d’une tradition sur la naissance inattendue de Jean-Baptiste) ; le lecteur sera-t-il alors capable de comprendre s’il avait existé aussi des traditions fiables en France de la venue des premiers chrétiens, dans un pays de tradition orale celte au premier siècle ?. Et ces dons de mémoire spirituelle s’il y avait des porteurs d’une tradition forte pouvaient-ils être ranimé ? et affiné aussi selon son poids séculaire de sagesse dans la vie d’une communauté ?

Il s’agit de la politesse de vie en communauté, du partage continuel dans toutes les rencontres et `des éléments conditionnant le bon espoir d’une vie assurée à court terme ou à long terme, même dépassant sa propre vie mais la continuant dans ses enfants ; autrefois c’était un partage sur la pluie, le gel, sur l’humidité du sol, les parasites des plantes ou les erreurs de gestion agricole mais aussi sur les difficultés des ménages ou de l’éducation des enfants et les soins aux malades et vieillards… et puis il y avait les rencontres dans les foires et les pèlerinages seuls ou en communautés etc. …et surtout les longues veillées des longs hivers et leurs rencontres fréquentes . Alors l’importance de rétablir des savoirs sur l’écologie de la nature locale comme des dits de sagesse humaine éclairée par les proverbes et les mémoires mises en histoire pour rire ou pleurer des situations difficiles à traverser ou du passé que l’on n’est pas prêt d’oublier…

Or, contrairement à ce que croyaient les promoteurs d’un Progrès sans fin grâce auquel on se croyait capable un jour de maitriser la vie de tous avec une science complète, celle-ci se révèle bien plus complexe que seulement 25 ans avant et les jugements de sagesse humaines sans interdits préparant à une conduite meilleure de sa propre vie probablement sans valeur car de nouvelles et meilleures réponses de Sagesse n’ont pas été développées pour ces « progrès récents » ; on doit en fait les trouver encore dans les fables et proverbes anciens et on trouve des réponses toujours plus approfondies,… dans les évangiles ! Mais peu le savent car la majorité a perdu la mémoire des voies ouvertes par la méditation des textes évangéliques et le discernement qu’ils permettent seuls dans ces nouvelles situations car les réponses humaines n’ont pas changées avec le temps venant des hommes dont le fond est le même plus ou moins saints, sains et tordus …

En effet si la forme accessible des évangiles est devenue lisible rapidement, quasi « en diagonale », elle en a été assombrie et intellectualisée parallèlement en d’innombrables commentaires ou réduits à des formules clés alors qu’il s’agit de textes à mémoriser et à méditer profondément ; ils sont ainsi plus accessibles au lent travail des cœurs plus simples en lien aux choses les plus simples de la vie et de la nature donnant paix et joie. La sagesse s’éloigne des recherches brillantes des esprits plus savants comme le prévoyait les évangiles.

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par Pierre Perrier